Dirigeant de société : la société civile et le régime fiscal de la rémunération de son dirigeant

Les dirigeants de société peuvent percevoir une rémunération en contrepartie de leurs fonctions ou exercer à titre gratuit (Société par actions simplifiée, Société à responsabilité limitée).

La rémunération peut être fixée dans les statuts, par le conseil de surveillance ou d’administration, par décision collective des associés ou encore par l’assemblée générale.

L’imposition des rémunérations des dirigeants dépend du régime fiscal et de la forme juridique de la société.

Il s’agit des sociétés qui en raison de leur objet ou de leur forme sont soumises à l’impôt sur les sociétés ou qui ont opté pour cet impôt.

Le régime d’imposition de la rémunération des dirigeants est différente selon la raison pour laquelle la société civile est soumise à l’impôt sur les sociétés. Les règles sont les suivantes :

  • Si une société a pris la forme d’une société de capitaux (SARL, SA ou SCA), les règles concernant le régime d’imposition des dirigeants sont les même que celles de la société dont elle a prit la forme.
  • Si une société est soumise à l’IS en raison de son objet, la rémunération des associés-gérants est soumise à l’impôt sur les revenus, car ils sont mandataires. Il faut cependant que les fonctions de gérant ne soient pas une simple extension de l’activité industrielle ou commerciale. Ces rémunérations ne doivent pas excéder la rétribution normale des fonctions effectivement exercées.
  • Si une société a opté pour l’IS, la rémunération des associés dont les bénéfices sociaux sont déductibles est soumise à l’impôt sur le revenu.

Toute rémunération perçue par les dirigeants de société relevant de l’impôt sur les sociétés (IS), est soumise au barème progressif de l’impôt sur le revenu (IR), dans la catégorie des traitements et salaires. Ces rémunération peuvent être le traitement de base, une prime, une gratification, un avantage en nature, un intéressement aux résultats par exemple.

Cette rémunération bénéficie de la déduction forfaitaire de 10 %. Toutefois, les dirigeants peuvent choisir de déduire leurs frais professionnels réels et justifiés.

Par exemple, un dirigeant perçoit un salaire de 100 000 €, des allocations forfaitaires pour frais de 15 000 €. Ses frais réels professionnels justifiés s’élèvent à 35 000 €. La somme à déclarer ne sera pas la même selon qu’il opte pour le régime des frais réels ou non.

Sans option pour le régime des frais réels :

Si le dirigeant n’opte pas pour le régime des frais réels, la formule est la suivante :

Salaire net – déduction forfaitaire de 10 %.

Ainsi, le dirigeant qui perçoit un salaire de 100 000 € et qui bénéficie d’une déduction de 10 % devra déclarer 90 000 € (100 000 € – 10 % = 90 000 €).

Avec option pour le régime des frais réels :

Si le dirigeant opte pour le régime des frais réels, la formule est la suivante :

Salaire net + allocations forfaitaires – frais réels justifiés.

Ainsi, le dirigeant qui perçoit un salaire de 100 000 €, des allocations forfaitaires de 15 000 € et qui paye des frais réels de 35 000 € devra déclarer 80 000 € (100 000 € + 15 000 € – 35 000 € = 80 000 €).

Pour la société, les rémunérations versées aux dirigeants constituent une charge déductible si elles correspondent à un travail effectif et ne sont pas excessives au regard des fonctions exercées.

Ces rémunérations peuvent être soumises à la taxe sur les salaires si la société n’est pas soumise à la TVA ou ne l’a pas été sur 90 % au moins de son chiffre d’affaires.

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